Connaissez-vous la solution verte la plus profitable pour votre projet ? Un parking engazonné (parking en herbe) ou de mousse vous intéresse, mais comment bien choisir ? En fonction du prix de réalisation du stationnement végétalisé ? Du rendu esthétique ? Et si vous choisissiez plutôt ce qui s’avérera plus rentable, profitable, utile et impactant à la fois, sur la durée ?
En vous tournant vers un stationnement végétalisé, vous visez déjà un certain impact environnemental. Influence sur les pics de chaleur en milieu urbain, gestion des eaux pluviales, biodiversité… Mais saviez-vous que vous pouvez maximiser cet impact en fonction de la solution végétale retenue ?
Au-delà du critère esthétique – et des nouvelles exigences légales en matière de désimperméabilisation des sols – anticipez ici les services écologiques que pourrait rendre l’une ou l’autre des solutions de végétalisation de votre plan de stationnement.
Ce que l’on doit rechercher avec un stationnement végétalisé
Ce n’est plus seulement une tendance de fond. La perméabilité des sols est activement recherchée et même imposée par la législation française depuis janvier 2022. Les nouvelles constructions de parkings doivent notamment intégrer un système de gestion des eaux pluviales.
Le premier objectif qu’on vise avec un stationnement végétalisé, c’est donc la protection du cycle de l’eau. D’abord dans une logique de réponse aux nouvelles normes. Mais saviez-vous qu’en cherchant à optimiser la gestion des eaux, vous pouvez gagner bien davantage de bénéfices écologiques ? Le tout est de pouvoir faire les bons choix.
Quand le stationnement en ville a un impact positif sur l’environnement
On pense généralement l’espace parking comme un lieu transitoire, passif dans la dynamique urbaine, et dont on sait par avance qu’il aura un impact environnemental négatif. On connaît bien les problèmes que posent ce genre de lieux : zones de stationnement en béton, sols imperméables avec une gestion des eaux de pluie en surface et un rejet direct des eaux chargées d’hydrocarbures et de métaux lourds dans les conduits d’évacuation, îlot de chaleur…
Or, chacun de ces points peut être annulé, voire retourné pour produire des effets positifs. On va notamment chercher à obtenir :
– Une filtration des eaux polluées par les pertes des véhicules. Donc sans rejets contaminants dans les sols et les cours d’eau ;
– La diminution des températures en cas de canicule. Fin de l’effet fournaise qui rend ces espaces impraticables, on vient au contraire rechercher leur fraîcheur ;
– Présence d’un espace vert agréable à fréquenter, au lieu d’un espace bétonné « mort ». Amélioration du cadre de vie et du paysage urbain.
Un stationnement éco-compatible : rendez service à l’environnement
Non seulement un parking végétalisé peut annuler les effets négatifs du stationnement en ville, mais il peut aller plus loin et jouer un rôle actif dans la préservation et même l’expansion de la biodiversité.
Ce genre d’éco-construction va bien plus loin qu’un cadre vert plaisant au regard. En végétalisant les sols, vous leur rendez leur perméabilité. Ce qui veut dire que l’eau s’infiltre en profondeur et revient alimenter les sous-sols, les nappes et, plus loin, les cours d’eau. Ce qui participe activement à la lutte contre la sécheresse qui frappe l’Europe depuis quelques années maintenant – et pas seulement l’été. Autre bonne nouvelle : avec le bon système filtrant, les eaux sont naturellement dépolluées, comme vous l’explique la vidéo suivante.
Un stationnement en gazon ou en sédums rasants va également ramener une faune et une flore locales dans un espace urbain qui leur est interdit par un parking imperméable en béton. Vous allez attirer des oiseaux et des insectes pollinisateurs essentiels à l’équilibre de la biodiversité (entre autres visiteurs diurnes ou nocturnes, qui ne gênent pas le fonctionnement du parking).
Par ailleurs, les sols engazonnés et respirant vont contribuer à la bonne qualité de l’air. Non seulement les végétaux absorbent les polluants atmosphériques et les particules fines, mais ils aident aussi à produire de l’oxygène.
Soit au moins trois services essentiels et de plus en plus recherchés dans toutes les futures politiques de la ville.
Quelles solutions techniques et matériels pour le stationnement végétalisé
Gazon ou tapis de sedums ? Pour bien choisir votre solution verte, on tient compte de certains critères dont :
– La zone géographique : on choisit une palette de plantes endémiques les plus aptes à s’épanouir (pour les sedums) ;
– La zone climatique (ensoleillement, sécheresse, pluviométrie) ;
– L’usage et la fréquence de rotation des véhicules.
Le gazon : ses avantages, ses limites
Vous pouvez envisager un sol tout en gazon pour vos places de stationnement. En jouant sur une allée centrale en calepinage, par exemple, pour baliser les espaces tout en maintenant une bonne perméabilité partout.
Un grand avantage du gazon, c’est sa capacité à infiltrer toutes les eaux pluviales, sans rejeter une seule goutte dans les drains. C’est l’un des points qui ressort du projet d’étude Roulépur sur les systèmes de type ECOVEGETAL GREEN (CEREMA, LEESU et ECOVEGETAL).
Les places de parking engazonnées offrent aussi un confort visuel et d’usage. C’est l’effet jardin, voire campagne en ville, avec un entretien minimal de quelques tontes à l’année, comme pour un gazon normal.
Toutefois, si l’ouvrage est situé sur une zone à très forte exposition au soleil avec une pluviométrie faible et des épisodes de sécheresse, le gazon ne rendra sans doute pas tous les services qu’on peut en attendre. Même si le système racinaire des dalles engazonnées est bien protégé et peut être renforcé avec un système de subirrigation, vous devrez peut-être ressemer de temps en temps pour maintenir une végétalisation égale sur toute la surface et conserver tous les effets positifs du gazon.
Dans ce cas, vous pouvez opter pour une couverture végétale de sedums, plus efficace dans les zones sèches.
Le sedum et autres plantes résistantes
Comme pour les dalles engazonnées, les dalles végétalisées avec des plantes rasantes formeront une couverture homogène de toutes vos surfaces de stationnement. Elles offriront des performances similaires au niveau environnemental.
On parle de sedums en général pour désigner en fait une variété d’espèces adaptées à des conditions climatiques difficiles. Outre le sedum en lui-même, on trouvera par exemple du thym serpolet, de l’origan ou une graminée alpine, qui poussent et s’épanouissent naturellement dans des régions sèches et rocailleuses. Ces végétaux sont moins gourmands en eau et plus résistants au piétinement. Ils conviennent mieux que le gazon à un usage plus intensif du parking.
L’aménagement végétal près des places de parking
Si on végétalise généralement les places, avec une délimitation entre chaque et des allées de circulation plutôt minérales, vous pouvez aussi glisser du gazon et des sedums à d’autres endroits stratégiques d’un parking.
Par exemple, saviez-vous que vous pouvez engazonner les places de parking pour poids-lourds et voies pompiers ? Voici quelques exemples de voies perméables pour engins de secours. Les dalles en PEBD hautes et larges supportent facilement de très fortes charges. Les performances d’infiltration sont maintenues, et les végétaux et la terre ne bougent pas, ni sous les fortes pluies ni sous les roues des véhicules lourds.
Conseils et astuces pour le stationnement végétalisé
De la réalisation à l’entretien, faire les bons choix dès le départ devrait garantir la pérennité du système.
Choisir des dalles pré-cultivées : résultat et mise en service immédiats pour un stationnement végétalisé
Semer soi-même son gazon ou ses sedums est tout-à-fait envisageable. Mais sachez qu’il faudra attendre de quelques semaines à quelques mois pour que les racines prennent, puis voir arriver la floraison et un résultat homogène.
Pour un résultat plus rapide et durable, vous pouvez privilégier une pose de dalles pré-cultivées ou pré-engazonnées. Il faudra penser à apporter un arrosage abondant dans les premières semaines, pour compenser le stress des plantes (stress naturel pour le gazon lorsqu’il passe d’une culture à une autre, mais qui se résorbe assez vite).
Le substrat est déjà adapté à vos végétaux, vous ne pouvez pas vous tromper. La mise en service est quasiment immédiate, c’est l’idéal si votre client a besoin d’une livraison urgente.
Ne pas négliger l’entretien
Les couvertures végétales de type sédum réclament très peu d’entretien. Arrosage minimal, légère tonte une fois ou deux à l’année en cas de forte croissance des graminées (surtout pour les zones à l’ombre et avec très peu de circulation), ces systèmes sont autosuffisants.
Vous pouvez prévoir un passage de rouleau de temps en temps pour rééquilibrer la pousse dans des zones moins accessibles et circulées.
Les sols en gazon devront être tondus quelques fois dans l’année et, surtout, bien arrosés. En période estivale, prévoir un arrosage quotidien si possible. Néanmoins, si votre gazon ne reçoit pas assez d’eau et qu’il sèche (ou qu’il brûle au soleil), cela ne veut pas dire qu’il ne repartira pas. Ces sols sont vivants, cela veut dire qu’ils évoluent avec les saisons.
Après une sécheresse, votre sol engazonné sera sans doute un peu moins performant. Vous pouvez prévoir un nouveau semis si certains endroits ont pelé (ou si les oiseaux sont venus y faire des trous pour trouver des vers, ce qui est aussi un signe de bonne santé des sols ! C’est ce qu’on recherche : une biodiversité riche).
Il existe également des systèmes de stockage d’eau à installer sous les dalles végétalisées pour une irrigation par capillarité du parking afin d’avoir un parking vert même en temps de canicule. C’est notamment le cas du système AQUAPACK de chez ECOVEGETAL.