Parking végétalisé particulier : pourquoi et comment le réaliser ?

Table des matières

Pourquoi créer un parking végétalisé ?

Côté prix, on fait difficilement moins cher (en théorie) qu’une dalle de béton – voire carrément un sol en terre battue sur lequel on n’intervient pas. Après tout, un parking doit surtout servir à garer votre véhicule… Alors pourquoi y rajouter de l’herbe et de la mousse ? L’esthétique peut-elle vraiment durer sous les roues d’une voiture ?

Oui.

D’ailleurs, l’esthétique n’arrive que très loin sur la liste des arguments en faveur d’un parking végétalisé particulier. Certes, c’est joli. Mais ce n’est pas sa première raison d’être.

Un parking végétalisé présente d’autres avantages :

  • Zéro ruissellement sur votre parcelle : pas d’inondation, même en cas de grosse pluie ou d’orage torrentiel. L’eau qui tombe sur votre parking perméable est « bue », directement là où elle touche le sol. Contrairement à l’eau ruisselée sur un sol goudronné ou d’enrobé classique, qui est rejetée vers une évacuation.
  • Pas de boue sous vos roues : un sol en terre n’absorbe pas bien l’eau (il est généralement trop sec et l’eau ne s’infiltre pas). Le sol se défait alors, et forme de la boue. Ce n’est pas le cas sous un parking végétalisé, même s’il contient du substrat et de la terre. Sa structure en alvéoles retient les matériaux, les végétaux et les minéraux font descendre l’eau ou la stockent dans les racines et en sous-sol, il n’y a jamais de boue.
  • Régulation de la chaleur : en cas de canicule, le sol végétalisé ne renvoie pas toute la chaleur, contrairement à une surface imperméable. Le phénomène d’évapotranspiration (les plantes stockent l’eau puis la rejettent dans l’atmosphère) contribue aussi à rafraîchir l’air.

Autre bonus : les coûts d’entretien réduits : l’usure d’un parking imperméable peut coûter très cher (fissures, risques d’inondations) alors que, contrairement aux idées reçues, l’entretien annuel d’un parking végétalisé est très limité. La végétation rasante est autonome et demande très peu d’interventions, l’usure du système est quasi nulle.

Tableau comparatif 5 avantages du parking végétalisé pour particulier

Comment faire un parking végétalisé particulier ?

Première étape : bien étudier le terrain existant

Degré de pente, accessibilité de la zone, drainage actuel, portance, capacités d’absorption du sol, tous ces éléments sont importants à connaître pour sélectionner le bon système.

Idéalement, un parking perméable permet d’éviter les solutions drainantes classiques (évacuation vers un caniveau grillagé, un fossé, une rigole, etc.) : l’eau s’infiltre directement pour descendre en profondeur, dans les sous-sols. Pour cela, il faut tester auparavant la perméabilité du fond de forme. On réalise alors un test d’infiltration ou de percolation, pour obtenir le coefficient de perméabilité du sol, soit sa capacité à absorber toute l’eau de pluie sans ajouter de drain supplémentaire.

Voici les types de sols que vous pouvez rencontrer :

Quels sols infiltrent le mieux l'eau de pluie pour un parking végétalisé particulier

Un sol très argileux exigera sans doute la pose d’un drain dans le système végétal ou minéral pour améliorer l’infiltration de l’eau et limiter son ruissellement en surface.

Le système utilisé pour rendre le sol perméable lie et stabilise les matériaux. Vous pouvez donc envisager de perméabiliser une place de parking, par-dessus un sol argileux, sans voir votre voiture patiner dans la boue dès qu’il pleut.

Deuxième étape : comment choisir la bonne solution végétale

Rendu pelouse impeccable ou mousses fleuries, quel type de parking vous faut-il ? Avec ou sans pavés minéraux pour dessiner la place ?

Avant de penser au rendu, raisonnez en termes d’usage.

Place de parking engazonnée : elle est recommandée pour un usage doux (véhicule garé quelques heures le soir, quelques heures le week-end). La pelouse a besoin de lumière et d’allers-retours limités dans la journée. Une tonte régulière est à prévoir, ainsi qu’un arrosage fréquent.

Place de parking avec mousses : la végétation rasante et résiliente (de type sédum, thym, trèfles nains, etc.) résiste à plusieurs passages par jour. Peu de besoins en eau et en entretien.

Place de parking minérale ou en calepinage : vous pouvez aussi alterner la végétation et un pavage minéral. Idéal si votre terrain reçoit très peu de lumière (ou, à l’inverse, un ensoleillement trop fort pour du gazon, par exemple), ou que la circulation risque d’être intense sur la place de parking.

Troisième étape : comment réaliser un parking végétalisé particulier

Le succès de votre installation tient au choix des bons matériaux et au respect des différentes couches.
Le parking repose sur des dalles en alvéoles clipsées entre elles, qui tiennent et stabilisent les matériaux (graves, substrat, racines, plantes…).

Les dalles ECORASTER pré-engazonnées se clipsent très facilement sur une fondation solide et un lit de pose. Le résultat est immédiat : une place de parking verte, qui vient prolonger votre allée de garage ou une pelouse.

Pour un rendu plus varié, la dalle ECORASTER précultivée de sédums (ECOVEGETAL MOUSSES) s’installe tout aussi rapidement sur un lit de pose fertile.

Vous pouvez aussi choisir une dalle de type BLOXX, à remplir de pavés, pour un sol minéral qui reste totalement infiltrant (l’eau s’infiltre entre les pavés). Vous pouvez varier les couleurs de vos pavés de béton pour un calepinage personnalisé, voire réserver une rangée pour des dalles ECORASTER (MOUSSES ou GREEN) pour une touche végétale en bordure.

Cet article vous guide à travers les 8 étapes pour créer votre parking végétalisé.

Le résultat : quels sont les bienfaits du parking végétalisé sur la gestion des eaux de pluie ?

L’infiltration, comment ça marche ? Le trajet d’une goutte d’eau suit ce schéma :

Cycle des eaux pluviales sur un sol de parking végétalisé particulier

Ainsi, lorsqu’il pleut, votre place de parking perméable joue un rôle de sauvegarde essentiel. L’eau ne stagne pas en surface, une partie descend dans les sous-sols, où elle est filtrée naturellement par la terre et les roches pour alimenter ensuite les nappes phréatiques. L’autre partie est stockée par les végétaux (racines, feuilles), qui la relâchent dans l’air par évapotranspiration.

Par ailleurs, en traversant les couches végétales et minérales successives, la goutte d’eau se défait au passage des microparticules de pollution qui la chargent. Les carburants, par exemple, se dissolvent en grande partie, pour laisser une eau dépolluée rejoindre son cycle naturel.

Plus d’explications dans cette vidéo :

Image de Pierre GEORGEL
Pierre GEORGEL

Passionné de botanique depuis son enfance, a transformé son amour pour les plantes en une carrière florissante. Après des études réussies en horticulture et en paysagisme, il a lancé un projet audacieux à 20 ans : un jardin sur le toit du garage familial. Malgré des débuts difficiles, il co-fonde ECOVEGETAL, qui devient en 15 ans la référence en France pour les jardins sur toits et parkings. Une belle histoire d'innovation et de passion transformées en succès entrepreneurial.

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