Vous avez forcément déjà été confronté à ce terme de « canicule » (peut-être sans en maîtriser la définition), que l’on ressort de plus en plus depuis l’épisode ravageur de 2003.
Officiellement, il s’agit d’un épisode météorologique de très fortes chaleurs qui sévissent de jour comme de nuit pendant au moins trois jours consécutifs. En France, une canicule se produit plutôt entre la mi-juillet et la mi-août, avec des températures qui dépassent les 20°C la nuit et les 35°C le jour (en moyenne, puisqu’une canicule dépend essentiellement de sa perception par les populations).
Coup de chaud dans les zones urbaines
Le problème central, en temps de canicule, se trouve en ville. On y rencontre le phénomène d’îlot de chaleur, qui fait grimper la température de 3 à 5° au-dessus de l’espace rural. Les sols et surfaces imperméabilisés emmagasinent la chaleur le jour et la rejettent encore la nuit, voire l’accentuent en la réverbérant (le verre par exemple). C’est notamment ce que l’on ressent au moment de traverser à un passage piéton en plein soleil, où la chaleur est bien plus dure à supporter qu’au milieu d’un parc arboré.
En effet, le meilleur rempart contre les fortes chaleurs, c’est la protection végétale. La végétation participe à la régulation des températures, notamment grâce à ses capacités naturelles d’évapotranspiration. Les plantes absorbent une grande partie de l’eau par divers moyens et elles la rejettent ensuite dans l’air (filtrée !) via la sudation de leurs feuilles. C’est pourquoi, en périodes de canicule, on peut noter des baisses de température d’1 à 2°C dans les zones bordées d’arbres, voire plus dans les lieux type « coulées vertes » et autres parcs boisés.
Pour tenter de réduire ces vagues de chaleur de plus en plus oppressantes, certaines villes comme Paris ont parié sur la végétalisation accélérée, en offrant par exemple de financer la plantation d’arbres par des particuliers. D’autres prennent surtout conscience de la nécessité de lutter contre l’imperméabilisation de leurs sols, qui rend les villes irrespirables et invivables en période estivale.