Performance énergétique du bâtiment ? L’eau au premier plan
Le diagnostic de performance énergétique (DPE), mis en place pour le bâti il y a une dizaine d’année, est un outil qui permet la mesure de la performance réelle d’un bâtiment. Il prend également de plus en plus en compte les informations sur la consommation d’eau des bâtiments (immeuble collectif, appartement, maison individuelle).
Le calcul de l’efficacité énergétique des bâtiments est mesuré à l’aide de divers critères, notamment la quantité d’énergie produite par un parc immobilier et la qualité de cette énergie.
Bien sûr, dès l’instant où l’on parle lutte contre le changement climatique, les villes pensent transition énergétique.
Dès lors, on parle efficacité énergétique, et toutes les solutions qui tournent autour : bâtiment basse consommation, travaux de rénovation énergétique, bâtiments intelligents, contrats de performance énergétique, plan bâtiment durable, usage d’énergie renouvelable, bâtiment économe en énergie, ou système à énergie positive, économie de chauffage, mise en oeuvre de contrôle technique, etc.
Le fait que l’on ait ces préoccupations est formidable. Mettre l’isolation thermique en objectif numéro 1 est en effet nécessaire dans la lutte contre les GES (gaz à effet de serre), le secteur du bâtiment et de l’énergie en étant de gros producteurs. L’Europe a même établi une directive sur le sujet.
Réduire la consommation d’énergie d’un logement neuf ou des bâtiments existants est essentiel. Tout maître d’ouvrage et propriétaire doivent en avoir conscience.
Mais il n’y a pas que les nouvelles matières inertes (isolants) et les nouvelles technologies pour y parvenir. On a tendance à oublier un des principaux alliés de l’urbaniste en matière de maîtrise de l’énergie et de confort de la ville : l’eau.
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La vie végétale au cœur du renouvellement urbain
Les documents d’urbanisme devraient donc exiger une performance du bâtiment (et aussi des routes, des trottoirs, des parkings, …) en matière de respect du cycle de l’eau. Comprendre les étapes de ce cycle en ville est essentiel, notamment pour l’optimisation et l’exploitation énergétique globale.
Pierre Georgel, président d’ECOVEGETAL, l’explique ici.
Une performance du bâtiment en matière d’évapo-transpiration
Ainsi, le critère numéro 1 devrait être celui de l’évapo-transpiration.
C’est cette capacité incroyable des végétaux qui nous rend leur compagnie si agréable dans nos jardins. Ils nous rafraîchissent l’été, ils nous protègent quand il pleut.
Redonner à l’enveloppe du bâtiment ces fonctions écologiques de la nature est le synonyme même de “transition écologique”.
Dès que les projets de construction et le secteur des travaux publics adopteront cette vision des choses, le résultat en sera que les performances énergétiques progresseront en même temps que la maîtrise des risques d’inondation.
Explication avec cet exemple : un abri à vélo végétalisé est une méthode innovante pour retenir l’eau et apporter de la fraîcheur dans l’air.
Mieux que la climatisation, des œillets !
Une performance en matière d’infiltration de l’eau de pluie ions
Autre critère de performance, à appliquer à la fois aux parkings, aux trottoirs et aux terrasses : la capacité à infiltrer les eaux de pluie dans le sol.
Le service rendu par le bâti et les accès devient alors aussi un service écologique. Ceci peut concerner à la fois la réalisation des bâtiments publics, de parc immobilier privé ou d’architecture commerciale.
Dans cette autre vidéo, gros plan sur ce que l’on peut obtenir en la matière en s’intéressant aux parkings.
De telles performances sont d’ores et déjà accessibles qu’il s’agisse de rénovation des bâtiments ou d’immeubles neufs. Et cela change tout.
La maîtrise des pluies (et de leurs excès qui vont se faire sentir toujours plus avec le réchauffement climatique) et l’apport de fraîcheur par les végétaux (amélioration de la performance thermique de la ville tout entière) sont deux combats qui se mènent de front.