Pas besoin d’une expertise en végétalisation ou en botanique pour verdir un toit. C’est tout l’intérêt de la cassette précultivée, il suffit de bien étudier les capacités de la structure et de déposer ses végétaux en bacs comme on poserait un tapis. Pourquoi faire et – surtout – comment faire ? Voici un guide de végétalisation facile à base de cassette de sedum.
Les avantages de la cassette végétalisée : pourquoi c’est intéressant ?
Si c’est tendance et que tout le monde parle de bacs précultivés, c’est qu’il y a de bonnes raisons…
L’aspect esthétique
C’est une raison évidente : un toit vert est toujours plus attractif. Visuellement, ce type de projet offre une harmonie apaisante dans un milieu urbain souvent ultra-artificialisé.
Un bac précultivé bien composé fait varier les espèces de sedums. Vous obtenez ensuite un résultat esthétique évolutif : tapis de verdure dès sa livraison, il va fleurir dans l’année et changer de couleurs (blancs, jaunes, rouges selon les espèces choisies).
Isolation thermique et acoustique
Faire des économies d’énergies n’est plus un luxe mais une nécessité. Or, une couche de végétalisation homogène en toiture va largement contribuer à adoucir les variations de températures au fil de l’année. La couverture végétale agit non seulement sur l’intérieur du bâti, mais elle impacte aussi l’extérieur. Elle contribue à faire baisser les besoins en chauffage… et en climatisation !
Plantes et substrat absorbent en effet les chaleurs extrêmes en période de canicule, puis les végétaux transpirent la nuit. Cette évapotranspiration naturelle contribue à rafraîchir l’air ambiant jusqu’à plusieurs degrés. Utile pour lutter contre l’effet d’îlot de chaleur urbain (ICU).
La gestion des eaux pluviales, le grand enjeu du moment
D’un côté, les sécheresses se généralisent. De l’autre, les épisodes de pluies se font de plus en plus violents. Et les espaces urbains ne sont plus taillés pour absorber ces quantités d’eau qui s’abattent brutalement et causent des inondations. C’est aujourd’hui le premier risque naturel en France (sur le plan des dommages causés par les inondations). Gouttières pleines qui vont ruisseler sur la parcelle voisine, canalisations qui débordent en ville, rues noyées sous les eaux, maisons, écoles, métro inondés… Ces pluies ont un coût pour la collectivité comme pour les particuliers.
Dans le même temps, la réglementation sur la gestion des eaux pluviales commence à se durcir.
Un maître d’ouvrage pour des équipements publics (mairie, école, piscine, parking…) ou particulier n’a pas la main sur le réseau d’évacuation collectif des eaux de pluies. Cependant, il peut contribuer à une meilleure gestion, en utilisant la bonne solution sur sa toiture : l’emploi de bac végétalisé. La palette de plantes déployées, le substrat et les bacs en eux-mêmes vont jouer un rôle de rétention d’eau, directement sur la toiture. Toit plat ou toit en pente, l’eau reste stockée un temps dans le système et ne vient pas surcharger les voies d’évacuation classiques.
À quoi ressemble une cassette de sedum ?
Voilà à quoi ressemble une cassette de sédum ou bac précultivé : le produit ECOSEDUM PACK (différents formats et modèles selon les caractéristiques techniques du projet).
La structure
Les bacs ont une structure alvéolaire, qui retient à la fois le substrat, les racines des végétaux et l’eau. C’est ce qui permet au système d’être autosuffisant en eau. On utilise un matériau à la fois léger et résistant, 100% recyclé (PEBD), qui se découpe à la disqueuse et vous permet d’adapter précisément le nombre et la taille des cassettes de sedum à votre toiture.
La légèreté du produit est un atout, même si le toit est exposé aux vents. En effet, ce sont les sedums et le substrat qui vont lester le système, ainsi que l’eau retenue dans les différentes couches du bac.
Pourquoi est-ce la meilleure structure ? En 30 ans de vie, elle a été testée, adaptée, améliorée pour devenir ce produit clé-en-main. On en parle un peu dans cette vidéo :
Le substrat
Les bacs sont remplis avec du substrat spécial sedum. Le substrat est plus riche et composite que le terreau : on y trouve de la terre ou mélange de terres, des matières organiques décomposées (terreau), des minéraux, etc. Si un terreau est une base nécessaire pour une plante en culture hors sol, il ne suffit pas seul à sa bonne croissance et survie. Un substrat, qui est créé et amélioré spécialement pour un certain type de plante, pourra lui suffire.
Il sera idéalement composé de sable, avec une graulométrie importante pour un bon drainage (le minéral absorbe l’excédent d’eau et permet aux plantes de venir puiser dans cette réserve sur la durée).
Les végétaux : le sedum
Le sedum, qu’est-ce que c’est ? Il s’agit d’une variété de plantes grasses qui survivent très bien toutes seules et dans toutes sortes de conditions difficiles. Exposition aux vents, froid, gel, sécheresse et canicule… Ce type de plantes rasantes survit naturellement dans des milieux hostiles comme la toundra ou le désert. Ce qui en fait les candidates idéales pour une toiture à laquelle on ne peut pas apporter un entretien jardinier quotidien ! (Un à deux passages par an suffisent).
Pourquoi c’est la star des toitures végétales ? Lisez ce petit guide multimédia pour tout savoir sur le sedum en quelques minutes.
Comment installer une cassette de sedum
Privilégier des caissettes pré-cultivées vous permet d’obtenir une toiture végétale instantanément. Pas de longs mois à attendre que ça pousse, pas de risque d’avoir un rendu pelé ou un semi-résultat… Et l’installation est ultra-rapide.
Avant toute chose, il faut déjà préparer le terrain.
Étudier le support de la toiture
Quel type de toiture avez-vous ? Support zinc ? Bac acier ? Bois ? Béton ? Est-ce une toiture-terrasse plate ou une toiture en pente ? Toutes les toitures peuvent être végétalisées avec des caissettes de sedum, à condition d’avoir bien étudié la structure originelle. Vous pouvez aller jusqu’à végétaliser la zone stérile avec des caissettes de sedum.
Critères de poids, d’étanchéité et de pente : il suffira d’adapter le type de cassette de sedum et son système de pose (dispositif de retenue mécanique fixé en bas de pente, par exemple).
Vérifier l’étanchéité et la portance de la structure
Là aussi, ce sont des données essentielles pour la réussite de votre végétalisation. Vous devez connaître les capacités de portance de la toiture pour bien évaluer la CME de votre futur système.
Vérifiez l’étanchéité de la toiture, sachant qu’un système végétal se pose uniquement sur une natte ou géotextile étanche. Vous pouvez vous renseigner sur les géotextiles drainants ici.
La pose : l’étape la plus rapide
Voilà à quoi ressemble une pose de cassettes de sedums en toiture végétale. Cette étape est en réalité très rapide. Elle dépend de la surface à végétaliser et des spécificités du toit. Par exemple, s’il faut installer une retenue mécanique pour déposer les bacs, monter les cassettes à la grue ou à la main, etc.
Quelques contraintes à respecter : prévoyez la pose dans les 24h après réception des cassettes de sedum. Au-delà, elles risquent de pourrir (elles sont livrées en piles de palettes). Évitez la pose en période de forte chaleur (un midi au mois d’août, par exemple) et arrosez abondamment après la pose. Les sedums sont légèrement stressés après avoir été déplantés et reposés sur une terrasse, ils auront donc besoin d’être correctement hydratés le premier jour – voire la première semaine s’il fait chaud.
Consultez ici notre outil d’aide à la prescription si vous avez besoin d’encadrement. Ou directement le produit ECOSEDUM PACK pour choisir la solution adaptée à votre projet.